Le Congo n’est-il pas digne de la démocratie ?



Edito par Hubert Leclercq

La République démocratique du Congo doit-elle définitivement se contenter de standards démocratiques au rabais ? Plus généralement l’Afrique n’est-elle pas digne de la démocratie ?

La question se pose une fois encore vu le scénario des dernières élections présidentielle et législatives qui se sont déroulées dans un chaos indescriptible à partir du 20 décembre en RDC.

Bureaux de vote fermés, prolongation illégale des heures et des jours d’ouverture, machines à voter retrouvées par centaines entre les mains de particuliers dépendant tous du régime en place, violence, électeurs sous pression,… De très nombreux cas de fraude ont été signalés, photographiés, filmés, diffusés.

 

Qu’importe ! La raison du plus fort semble toujours la meilleure et devoir s’imposer à la population qui s’est pourtant, une fois de plus, mobilisée pour tenter de faire entendre sa voix.

Ce gâchis démocratique est construit avec l’aval d’une communauté internationale trop heureuse de ne pas avoir à gérer trop de débordements. Une vision à court terme qui a peut-être permis de passer une bonne Saint Sylvestre mais qui est porteuse de tous les débordements, de toutes les violences dans les jours, les semaines et les mois à venir.

Le pouvoir qui prétend disposer d’un soutien populaire de plus de 73 % s’est pourtant senti obligé de déployer des milliers de soldats dans certaines villes.

Pour se maintenir, un régime illégitime ne peut que recourir à la répression contre un peuple qui ne veut pas de lui et n’ignore rien de sa supercherie.

Les mots comme Black Life matters ne seraient donc que des slogans utiles en Occident et n’auraient pas leur place en Afrique.

S’inquiéter de cette situation n’est pas une affaire d’ingérence mais un devoir de non-indifférences.

Ne pas dénoncer cette dérive, accepter la tricherie comme mode gouvernance, c’est ouvrir la voie à une crise de démocratie encore plus profonde, c’est légitimer la violence des mouvements de contestation, c’est nier aux Congolais le sacro-saint principe d’un homme – une voix. Accepter ces renoncements, c’est se préparer à des jours sombres. C’est aussi et surtout, du racisme.

Source: la libre afrique

A Propos

 

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